Le BCTM déçu par les tarifs douaniers malavisés du président Trump sur le Canada.
Le président du BCTM International, Anthony Shelton, a publié la réponse suivante à la décision du président Donald Trump d'appliquer des droits de douane au Canada:
Le syndicat International du BCTM estime que la décision de l'administration Trump d'appliquer un tarif douanier de 25 % sur les marchandises entrant aux États-Unis en provenance du Canada est inutile, malavisée et potentiellement dévastatrice pour les travailleurs canadiens et américains, y compris pour des milliers de membres du BCTM.
Si le président est réellement déterminé à soutenir l'industrie manufacturière aux États-Unis, il ferait mieux de tourner l'attention de l'administration vers le Mexique, où les multinationales exploitent les bas salaires et les réglementations laxistes en matière de sécurité et d'environnement.
Depuis l'adoption de l'ALENA, les employeurs multinationaux de l'industrie alimentaire ont systématiquement transféré au Mexique des emplois représentés par le BCTM aux États-Unis et au Canada, afin de profiter de cette disparité dans les normes de travail et de l'absence d'un mouvement syndical légitime.
Le BCTM a perdu des milliers de membres lorsque Nabisco/Mondelez a fermé des usines aux États-Unis et au Canada et relocalisé ces emplois dans une nouvelle usine construite à Salinas, au Mexique.
Les produits Kellogg continuent d'entrer aux États-Unis en provenance du Mexique. Kellogg a récemment annoncé la fermeture de l'une des plus grandes usines de céréales d'Amérique du Nord, située à Omaha (Nebraska), et la réduction des effectifs de l'usine de Memphis (Tennessee). Une grande partie de cette production sera envoyée au Mexique.
L'industrie de la confiserie a envoyé des milliers d'emplois au Mexique, dont de nombreux emplois du BCTM. Des entreprises comme Hershey, Wrigley, Mars, Tootsie Roll et Ferrero ont toutes des activités importantes au Mexique.
Le problème dans cette relation commerciale n'est pas le Canada.
La mise en œuvre de ces droits de douane menace une relation historique, durable et productive entre nos deux pays. Elle menace également les moyens de subsistance des membres du BCTM qui travaillent dur des deux côtés de la frontière.
Le BCTM demande au président de mettre fin aux droits de douane sur le Canada et de se concentrer sur le véritable problème : les multinationales qui exploitent les conditions au Mexique au détriment du secteur manufacturier américain.